Loi de Finances 2014 
- La Loi de Finances 2014

Par Jean Pierre BRESSANT le lundi 6 janvier 2014

La Loi de finances 2014 a été adoptée.

Voici les principales mesures :

1- Plus-values sur valeurs mobilières et droits sociaux :

Cette mesure était très attendue, car elle réforme une nouvelle fois le régime des cessions de titres.

Les plus-values sont désormais imposables au barème progressif de l’impôt sur le revenu.

Il est instauré un abattement pour durée de détention de 50 % pour une durée de détention comprise entre au moins 2 ans et moins de 8 ans et de 65 % pour une durée de détention d’au moins 8 ans.

Il est prévu quelques dérogations spécifiques concernant les cessions intra - familiale, les cessions de titres de Pme de moins de 10 ans et les cessions effectuées par les dirigeants partant à la retraite.

Dans ce cas dernier cas, il est instauré un abattement général de 500.000 euros sur le montant de la plus value, auquel s’ajoute si besoin est, un abattement renforcé pour durée de détention, qui est porté à 85 % pour une durée de détention d’au moins 8 ans.

Il est à noter que dans tous les cas, la totalité de la plus-value reste soumise aux contributions sociales (CSG, CRDS…) au taux de 15,5 %.

2 - Instauration d’une taxe exceptionnelle sur les hauts revenus :

C’est la fameuse taxe à 75 % qui avait été censurée par le Conseil Constitutionnel, et qui réapparait sous une autre forme.

Cette taxe exceptionnelle est instaurée pour les années 2013 et 2014 et sera à la charge des entreprises.

Son taux est fixé à 50 % sur la fraction des rémunérations qui excèdent 1million d’euros par an et par bénéficiaire.

3- Les intérêts d’emprunts versés entre entreprises liés ne sont déductibles que si l’entreprise prêteuse est soumise à un impôt minimal sur ces intérêts.

4- Le barème de la Taxe sur les Véhicules de Sociétés est majoré par l’introduction d’une composante « air » allant de 40 €. à 600 €. par an et par véhicule, selon la date de première mise en circulation et selon le carburant utilisé.

Il est à noter que les véhicules diesel sont les plus touchées, et plus particulièrement ceux mis en circulation jusqu'à 2005.

5- À compter du 1er janvier 2014, le taux normal de la TVA est porté de 19,6 % à 20 % et le taux de 7 % est porté à 10 %.

Le taux de 5,5 % est maintenu.

Le taux de 8 % applicable à certaines opérations en Corse est porté à 10 %.

Les taux de TVA applicables dans les départements d'outre-mer ne sont pas modifiés.

6- Dans le secteur du bâtiment, il est instauré un régime spécifique d’auto-liquidation de la TVA par le donneur d'ordre, pour la TVA afférente aux travaux effectués en relation avec un bien immobilier par une entreprise sous-traitante.

7- Il est instauré une « PEA-PME » afin de favoriser l’investissement dans les P.M.E.

Le fonctionnement du « PEA-PME » reprend celui du PEA classique et les versements pouvant être réalisés sur le PEA-PME sont plafonnés à 75 000 €.

N’hésitez pas à revenir vers moi pour vos questions.

Bonne soirée à tous !

Bien cordialement.

Jean Pierre Bressant


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- La Loi de sécurisation de l’emploi a été adoptée par le Sénat  
Par Jean Pierre BRESSANT le mardi 4 juin 2013

La Loi de sécurisation de l’emploi a été adoptée par le Sénat le 14 mai 2013.

En attendant sa publication au Journal Officiel, voici les principales mesures concernant les Pme qui réforment en profondeur les relations entre l’employeur et les salariés.

Les autres mesures adoptées concernant les grandes entreprises, n’ont pas été reprises dans le présent article.

1- Les cotisations sociales :

Il est prévu une modulation des cotisations d’assurance chômage en fonction de la nature du contrat de travail, de sa durée, du motif de recours pour un cdd, de l’âge du salarié ou de la taille de l’entreprise.

Il appartient maintenant aux partenaires sociaux de déterminer les règles de modulation.


2 - La réforme des contrats de travail à temps partiel :

Le principe : Les contras de travail en CDD ne pourront plus être inférieurs à 24 heures par semaine à compter du 01 janvier 2014.

Les dérogations : Il est prévu des dérogations sur demande individuelle des salariés, par accord de branche étendu ou pour les étudiants.

Dans tous les cas, les heures travaillées devront être regroupées sur des journées ou des demi-journées régulières ou complètes.

Les heures complémentaires effectuées dans la limite de 10 % de la durée contractuelle seront majorées de 10 %. Jusqu’à présent, aucune majoration n’était applicable.

Les heures complémentaires effectuées au-delà de 10 % de la durée contractuelle seront majorées de 25 %, sauf accord de branche étendu, qui pourra prévoir un taux différent à la hausse ou à la baisse, sans que ce taux puisse être inférieur à 10 %.


3 - La formation professionnelle :

Il est instauré le principe d’un compte individuel de formation pour chaque salarié.

Ce compte sera intégralement transférable en cas de changement d’employeur ou de perte d’emploi.

La personne gardera le même compte tout au long de sa vie professionnelle.

Le compte sera alimenté selon des règles proche de celles actuellement en vigueur pour le DIF.

Ce compte individuel de formation se substituera au DIF.

Une concertation est en cours pour afin de définir le régime et les modalités de mise en œuvre de ce dispositif.


4 - La prévoyance complémentaire :

. A compter du 01 janvier 2016, tous les salariés devront bénéficier d’un régime de prévoyance complémentaire « frais de santé » collectif et obligatoire.

Ce régime devra être financé au moins à 50 % par l’employeur.

. La portabilité des régimes de prévoyance (décès, incapacité de travail, invalidité …) devient obligatoire à partir de juin 2014.

La portabilité reste effective tant que le salarié est indemnisé au chômage, dans la limite de la durée du contrat de son contrat de travail.


5 - Le chômage :

. La procédure de chômage partiel est profondément remaniée.

. Il est institué le principe des droits rechargeables à l’assurance chômage.


6 - Les litiges prud’homaux :

La procédure de conciliation sera encouragée.

En effet, il sera possible au stade de la conciliation, de mettre un terme au litige opposant le salarié et l’employeur, par le versement d’une indemnité forfaitaire de conciliation, contre renonciation aux réclamations par le salarié.

Cette indemnité sera exonérée d’impôt sur le revenu sans limitation.


N’hésitez pas à revenir vers moi pour vos questions.

Bonne journée à tous !

Bien cordialement.

Jean Pierre Bressant


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- Mise en place du Crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi : le "CICE" 
Par Jean Pierre BRESSANT le mercredi 9 janvier 2013

La Loi 2012-1510 du 29/12/2012 instaure le « CICE » à compter du 01/01/2013.

Le principe est le suivant :

. Création d’un crédit d’impôt de 4 % en 2013, puis de 6 % à compter de 2014, basé sur les rémunérations brutes versées au cours de l’année civile.

. Ce crédit d’impôt est ouvert à toutes les rémunérations qui n’excèdent pas 2,5 * le SMIC, soit 42.906 euros par an et par salarié travaillant à temps plein pour 2013.

. Le crédit d’impôt est imputable sur l’impôt sur les sociétés ou sur l’impôt sur le revenu (pour les entreprises non soumises à l’impôt sur les sociétés).

. L’excédent non imputable est reporté durant une période de 3 ans, puis remboursable à l’issue de cette période. Pour les PME, le remboursement peut être immédiat.

. La loi prévoit que le CICE ne peut pas financer une hausse des bénéfices distribués, ou une hausse des rémunérations des dirigeants. Afin de contrôler son utilisation, il conviendra de retracer dans les comptes annuels l’affectation du crédit d’impôt.

. Le CICE pourra être utilisé assez largement, puisqu’il est prévu d’être affecté à des opérations d’investissement, de recherche, d’innovation, de recrutement, de prospection de nouveaux marchés, de transition écologique et énergétique ou pour reconstituer ses fonds propres.

. Le CICE fera l’objet d’une déclaration fiscale spécifique à la clôture de chaque exercice.

Exemple de fonctionnement du CICE :

Vous employez trois salariés à temps plein en 2013, dans les conditions suivantes :

. S 1 salaire brut : 25.000 euros
. S 2 salaire brut : 50.000 euros
. S 3 salaire brut : 35.000 euros

Le CICE sera égale à : (25.000 + 35.000) * 4 % = 2.400 euros

(le salarié S 2 étant exclu, dans la mesure où son salaire brut est supérieur à 2,5 SMIC).


Par ailleurs, je vous informe dès à présent que cette même loi a modifiée les taux de TVA à compter du 01/01/2014 :

. Le taux de 19,6 % passera à 20 %
. Le taux de 5,5 % passera à 5 %
. Le taux de 7 % passera à 10 %

Il conviendra donc que vos logiciels de facturation soient mis à jour pour cette échéance.

N’hésitez pas à revenir vers moi pour vos questions.

Bonne journée à tous !

Bien cordialement.

Jean Pierre Bressant




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- Loi de Finances 2013  
Par Jean Pierre BRESSANT le lundi 31 décembre 2012

La Loi de Finances 2013 vient d’être définitivement adoptée par l’Assemblée Nationale le 20 décembre 2012.

Voici les principales mesures :

. création d’une tranche supplémentaire d’imposition à 45 % pour la fraction des revenus supérieurs à 150.000 euros par part,

. réduction de l’avantage procuré par le quotient familial en le réduisant à 2.000 euros maximum par demi-part,

. plafonnement à 10.000 euros des principales réductions d’impôts imputées sur l’impôt,

. abaissement à 10.000 euros du plafond de déduction forfaitaire de 10 % sur les salaires,

. plafonnement des indemnités kilométriques au tarif maximum de 7 cv,

. création d’une nouvelle réduction d’impôt en faveur de l’investissement locatif intermédiaire,

. instauration d’une taxe supplémentaire sur les plus-values immobilières (autres celle relative à la résidence principale qui reste exonérée), en sus de l’impôt sur les plus-values et des prélèvements sociaux. Cette taxe de 2 % à 6 % s’appliquera sur les plus-values immobilières supérieures à 50.000 euros,

. modifications importantes du régime des plus-values sur les cessions de titres et de l’impôt sur la fortune. Si vous souhaitez connaitre le détail de ces modifications, je vous invite à me contacter pour une étude en fonction votre situation personnelle,

. augmentation du barème de la taxe sur les véhicules de sociétés.

N’hésitez pas à revenir vers moi pour vos questions.

Bonne soirée à tous !

Bien cordialement.

Jean Pierre Bressant


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- Loi de Financement de la Sécurité Sociale 2013  
Par Jean Pierre BRESSANT le mardi 11 décembre 2012

La Loi de Financement de la Sécurité Sociale 2013 vient d’être définitivement adoptée par l’Assemblée Nationale le 3 décembre 2012.

Les principales mesures que je vous avais annoncées ont été adoptées, à savoir :

1 - Les dividendes versés au gérant majoritaire et aux membres de sa famille seront soumis aux charges sociales, pour leur fraction excédant 10 % du Capital.

Corrélativement, les prélèvements sociaux au taux de15,5 % ne seront plus dus.

Exemple pratique : Capital de la société 10.000 euros, pour un dividende distribué de 30.000 euros.

. Paiement des prélèvements sociaux au taux de 15,50 % sur 1.000 euros(10.000 *10 %)
. Intégration de la différence (30.000 - 1.000), soit 29.000 euros dans les bases déclaratives au RSI

Je vous rappelle que les cotisations RSI comprennent les cotisations d’allocations familiales, la csg, la crds, la cotisation maladie et la cotisation retraite.

2 - L’abattement de 10% pour frais professionnels dont bénéficient les gérants majoritaires pour le calcul des cotisations sociales au RSI est supprimé.

3 - Les gérants majoritaires, travailleurs indépendants et professions libérales paient la cotisation maladie au RSI au taux de 6,5 % dont 0,6 % limitée à 1 fois le plafond annuel de la sécurité sociale (PASS) et 5,9 % limitée à 5 PASS.

A compter de 2013, cette cotisation de 6,5 % est entièrement déplafonnée et va donc s’appliquer sur la totalité des revenus déclarés au RSI (y compris les dividendes versés qui excédent 10 % du capital social).

4 - Les indemnités de rupture versées aux salariés dans le cadre des ruptures conventionnelles des contrats de travail seront soumises au forfait social à la charge de l’employeur (20 % à ce jour), et cela dès le premier euro et jusqu’à 2 PASS (soit 74.064 euros).

Au-delà de cette somme, le forfait social n’est plus dû, mais c’est l’ensemble des cotisations sociales patronales et salariales qui s’appliqueront.

5 - Les cotisations sociales des auto-entrepreneurs sont augmentées d’environ 3 %.

J’aurai l’occasion de vous commenter individuellement chacune de ces mesures en fonction de vos objectifs et de votre stratégie.

Nous attendons maintenant, l’adoption définitive de la Loi de Finances.

Je ne manquerai pas de vous tenir informé dès son adoption définitive.

Bonne soirée à tous !

Bien cordialement.

Jean Pierre Bressant


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